L'édifice actuel, constitué de blocs taillés de craie de Lezennes sur un soubassement de grès, est le fruit d'une évolution architecturale sur plusieurs siècles. Son aspect d'église-halle date du XVe siècle. Sur sa façade sud s'ouvrent de hautes fenêtres du XVIe siècle aux parties supérieures en lucarne, inscrites dans un pignon coiffé d'un comble à deux pans.
Plan actuel de l'église, 2013, agence Étienne Sintive
On pénètre dans l'église par un portail percé à la base d'une tour-clocher en briques érigée en 1735. Rehaussée en 1835, sa hauteur est ensuite réduite en 1950, conséquence du remplacement de son ancienne flèche élancée par une pyramide tronquée. Deux séries d'arcades reposant sur des colonnes surmontées de chapiteaux à crochets en pierre du Tournaisis séparent trois nefs parallèles accolées. Les bois de charpente de la nef centrale sont datés de 1291 ; le plafond d'origine est caché par une voûte depuis 1929. À l'est, la nef centrale se prolonge par un chœur avec une abside à trois pans coupés, les deux collatéraux par des chapelles construites au XVIIIe siècle. La chapelle sud donne accès à la sacristie et à la chapelle funéraire des familles Brigode et Montalembert ajoutée en 1816.
Vue extérieure face au clocher de l'église d'Annappes, vers 1905, Augustin Boutique, n° inv. 2271, © Collection Boutique – Photothèque Augustin Boutique-Grard, Douai
Les vitraux
En 1927, l'atelier lillois David et Plateaux réalise onze vitraux dans le style art-déco. Chacun d'eux est financé par une famille d'Annappes ou par une association chrétienne. En 2000, les trois baies du chœur sont pourvues de nouveaux vitraux, œuvres du maître-verrier Étienne Tribolet.
Vitrail du bas-côté nord du chœur, 2013, agence Étienne Sintive
Une authenticité retrouvée
De 2011 à 2013, un programme de restauration concerne l'ensemble de l'édifice. Les travaux sont conduits par l'agence Étienne Sintive, architecte du patrimoine. Les murs, à l'exception de ceux de la tour-clocher, sont débarrassés de l'enduit de ciment appliqué en 1950, les pierres malades sont remplacées et les vitraux restaurés. Le lieu est rendu accessible aux personnes à mobilité réduite par la réouverture d'une porte sur la façade sud.